De champion phare en 2012 à lanterne rouge en 2024, Montpellier n’éclaire aujourd’hui plus personne. 9 défaites, 2 nuls, pour 2 petits succès : voilà le bien triste bilan affiché depuis le début de l’exercice 2024/2025. Plus que jamais dernier de Ligue 1, le MHSC s’apprête à fêter son jubilé d’or par une descente en Ligue 2. La belle victoire face à Brest (3-1) offerte aux supporters pailladins pour le cinquantième anniversaire du club a certes donné un peu d’air aux héraultais. Malgré ce succès, le MHSC semble aujourd’hui suffoquer alors même que la chaleur méditerranéenne de la Mosson s’est estompée.
Pire début de saison depuis 40 ans
Lors de l’exercice 1981-1982, le club comptabilisait 11 défaites pour 1 victoire et 1 nul au même stade de la compétition. Les Héraultais de Jean-Louis Saez avaient été relégués à la fin de la saison. Avec un bilan peu enviable de 9 défaites, 2 nuls et 2 succès, Montpellier ne se trouve guère dans une bien meilleure position. Au bout de 13 journées, les hommes de Jean-Louis Gasset sont donc déjà condamnés à l’exploit. À ce titre, l’électrochoc attendu avec la nomination du technicien français, qui fêtera ses 71 ans le 9 décembre, ne s’est jamais vraiment produit. Expulsé la semaine dernière lors d’un heureux match nul face au LOSC, il ne semble pas avoir encore trouvé la clé. Ce week-end, ses hommes seraient donc bien inspirés de lui offrir un sursis à Bollaert comme un cadeau d’anniversaire anticipé.
Une attaque sur la défensive
Seulement, l’effectif semble plus affaibli que jamais avant de se rendre à Lens ce dimanche. Téji Savanier probablement forfait, Coulibaly suspendu, Wahbi Khazri en méforme, le secteur offensif s’en remettra donc à Arnaud Nordin. Jusqu’à maintenant providentiel, il est l’auteur de 4 buts depuis le début de la saison. Toutefois il ne suffit pas à masquer les terribles lacunes affichées par un Akor Adams controversé .
Montpellier : Candidat à la pire défense d’Europe
Si devant tout ne fonctionne pas (1,0 but par match en moyenne), l’arrière-garde montpelliéraine a aussi beaucoup fait défaut cette saison. Pire défense du championnat avec 34 pions encaissés en 13 journées et un goal-average de -21, Montpellier affiche des statistiques absolument alarmantes. Parmi les 96 équipes du top 5 européen, seuls Bochum (-23) et Valladolid (-22), lanternes rouges de Bundesliga et Liga, font pire que le MHSC… Le recrutement désespéré de Nikola Maksimović n’a pas encore porté ses fruits alors que JLG ne disposait que d’un seul défenseur central fin Octobre. Montpellier entend donc se renforcer lors du mercato hivernal.
Un douzième homme pour sauver les 11 autres ?
Face à cela, il est difficile de trouver un remède aux maux du club. Si même Jean-Louis Gasset, homme providentiel de l’OM l’an dernier, n’arrive pas à trouver la clé, qui pourra sauver Montpellier ? La réponse se trouve peut-être dans l’enceinte emblématique de l’institution. En effet, il faut tout de même admettre que ce week-end, la Mosson a retrouvé des couleurs. Saluant la résilience de ses joueurs, le 12e homme montpelliérain a su faire de nouveau vibrer la butte Paillade. Suffisant pour que les supporters retrouvent la saveur des soirées de Ligue 1 ? Peut-être.
Des souvenirs pour écrire l’avenir de Montpellier
Le titre d’il y a douze ans semble désormais bien loin, et le but de Belhanda face à Arsenal l’année suivante encore plus. Mais Montpellier peut s’appuyer sur son histoire pour renouer avec le succès. Sixièmes en 2018-2019, puis deux fois huitièmes les années qui suivirent, les belles heures du MHSC ne sont pas si lointaines. Seulement, le secteur offensif de l’époque contraste grandement avec celui d’aujourd’hui. Le duo Laborde-Delort, qui avait enflammé tout l’Hérault pendant trois saisons, manque aux supporters. Se contenter de 13 buts en 13 matchs quand Gaëtan Laborde, à lui seul, en inscrivait 16 sur l’exercice 2020-2021, est difficile à accepter.
Malgré tout, il va falloir s’y faire et continuer de soutenir leur équipe pour les Montpelliérains. Et ce, pour deux raisons. Soit la Mosson parvient, à elle seule, à arracher le maintien, soit les fans du Clapas vivent leurs dernières heures dans l’élite. Dans ce cas ils doivent en profiter. Toujours est-il qu’une remontée n’est pas inimaginable. On l’a vu avec Lyon ou encore Nantes ces dernières saisons. Pour cela, l’équipe doit rester unie autour du terreau fertile que continue de constituer l’esprit Paillade et se battre pour son histoire.
