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Marcus Thuram, l’heure de vérité

Indispensable à l’Inter, inconstant en Équipe de France, Marcus Thuram arrive doucement mais sûrement à un tournant de sa carrière. Moins en forme en fin de saison, il ouvre la porte à de nouveaux débats sur son véritable rendement. Le moment est venu de dissiper les doutes.

Après une belle saison en Italie, Marcus Thuram entend surfer sur la vague en Allemagne et performer avec l’Équipe de France. Moins de rotations attendues en attaque pour ce Final Four de Ligue des Nations, donc des minutes qui coûteront encore plus cher. D’autant plus que l’ex-Guingampais ne part pas dans la peau d’un titulaire. S’il veut jouer, il lui faudra gagner sa place.

Giflé en finale de Ligue des champions avec l’Inter (5-0), Marcus Thuram retrouve ses compatriotes parisiens à Clairefontaine. Si l’ambiance est plus à la camaraderie qu’à la rancune, la confiance du numéro 9 milanais est mise à l’épreuve. Une fois de plus.

Thuram ou l’éternelle irrégularité

Sa prestation en finale ne doit pas entacher une seconde année en Italie plus qu’encourageante. Seulement voilà : c’est son irrégularité qui inquiète. Paradoxalement, sur la durée, son niveau est assez constant. 13 buts en championnat en 2022-2023, 13 l’année suivante et 14 cette saison : difficile de faire plus linéaire. Mais au cours d’un même exercice, le rendement du Français fluctue.

Depuis la fin du mois de janvier, Thuram, c’est un seul but inscrit en Serie A. En Ligue des champions, le Français est plus décisif, avec des buts importants contre Feyenoord en huitième et le Barça en demie. Sa superbe talonnade pour Lautaro en quart de finale à Munich étoffe aussi des statistiques tout à fait honorables. Avec 18 buts et 9 passes décisives TTC, Marcus Thuram joue malgré tout un rôle central dans l’animation offensive de l’Inter.

Son désormais ex-entraîneur, Simone Inzaghi, s’est, lui, toujours satisfait du rendement de son attaquant de pointe . « On aurait pu penser qu’il aurait des difficultés à s’intégrer. Au contraire, il s’est très bien débrouillé. Ses coéquipiers ont été très bons, parce qu’ils lui ont permis de se sentir tout de suite chez lui, à l’aise dans cette équipe. Et il nous donne de très bons résultats. Mais ce n’est que le début. Il doit continuer à travailler et rester aussi concentré », déclarait-il quelques mois après l’arrivée de Thuram en Lombardie.

Thuram : 5 ans, 30 sélections, 2 buts

En janvier, Inzaghi prenait parti pour l’éclosion de Thuram en Bleu : 
« Didier Deschamps est un très grand technicien, je suis sûr qu’il saura tirer le meilleur parti de Marcus. L’entraîner est un plaisir, il est toujours très impliqué. »
 Pour l’instant, Thuram n’a marqué qu’à deux reprises en une trentaine de sélections. 29 pour être exact. Il honorera sans doute sa trentième lors de ce rassemblement.

Pour l’anecdote, il partage exactement le même ratio qu’Anthony Martial au même âge. Désormais exilé en Grèce, bien loin de Clairefontaine, l’ancien de Manchester United a connu, comme Marcus Thuram, une aventure irrégulière en Bleu. Sans jamais réussir pleinement à s’imposer au poste de numéro 9, il avait fini par lasser Didier Deschamps. Ses performances en club ne suivant plus, Martial n’a plus porté le maillot bleu depuis 4 ans et le sacre… en Ligue des Nations.

Simple coïncidence ou clin d’œil du destin ? Une chose est sûre : au-delà de ces statistiques, Marcus Thuram en est à un tournant de son histoire avec les Bleus. Sa place est aujourd’hui assurée dans le groupe France. Mais son statut pourrait vite s’éroder si l’Intériste ne hausse pas son niveau sous la tunique tricolore. S’il continue d’afficher une telle différence entre son rendement domestique et ses performances internationales, il pourrait connaître un destin que beaucoup avant lui ont déjà vécu.

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