Le football est un sport populaire, un sport pour tous. Il réunit les amoureux du sport et rassemble plus qu’il ne divise. Chacun peut y jouer, et une fois tombé dedans, l’amour du ballon rond prend aux tripes tous ceux qui s’y intéressent. Alors qu’on vit dans un monde centré autour de l’argent, le football pouvait servir presque de parenthèse enchantée. Malheureusement, notre cher football est également touché par un afflux monétaire incroyable. Sociologiquement, le football à une grande empreinte populaire. Mais les salaires pharaoniques qui y sont évoquées font débat et attisent l’incompréhension. Surtout en France, où l’argent est souvent synonyme de tabou. C’est vrai, pourquoi « courir derrière un ballon » devrait être si bien payé ? Comment concevoir que Cristiano Ronaldo, par exemple, touche en Arabie Saoudite 200M/an jusqu’en 2025 ? Cet article te fournira quelques éléments de réponse à toutes ces questions : Les joueurs de foot méritent-ils leurs salaires ?
D’où sort tout cet argent ?
Les chaînes TV se font la guerre pour récupérer les droits télévisuels des cinq grands championnats majeurs. Des enseignes comme BeIN Sports, Canal+, DAZN et tant d’autres se battent à coups de chéquier pour diffuser des matchs. Sky Sports, par exemple, déboursera 7,8 milliards d’euros pour diffuser la Premier League sur quatre ans à partir de 2025. Le football attire des millions de spectateurs via ces droits télévisés, mais génère aussi de l’argent via le merchandising ou encore les billetteries. Les clubs qui jouent dans ces championnats si valorisés reçoivent donc une partie de ces sommes, qu’ils réinvestissent sur le marché des transferts.
Le principe de l’offre et de la demande s’applique également au football : la rareté des talents exceptionnels fait grimper les prix. Les clubs sont prêts à débourser des sommes énormes pour attirer les meilleurs joueurs possibles. Des Neymar, Salah, De Bruyne ne courent pas les rues ; il y a donc une grande concurrence pour recruter de tels joueurs, ce qui fait augmenter leurs salaires.
Les principaux acteurs au centre de la rémunération
En 2021, la Ligue 1 à elle seule a généré plus de 2 milliards d’euros, une somme modeste comparée aux chiffres de la Premier League en 2017, qui s’élevaient déjà à 5 milliards. Rappelons-le, les joueurs de football sont les principaux acteurs de ce sport. C’est en grande partie grâce à leurs buts, gestes techniques et passes que de telles sommes sont envisageables. Alors, comment concevoir que les artistes ne bénéficient pas du fruit de leur art ? Par exemple, Lionel Messi touchait 10,5 millions d’euros mensuels durant de son dernier contrat au FC Barcelone. Cependant, une fois remise dans son contexte, à savoir que La Pulga rapportait 250 millions par an au Barça, son salaire prend déjà plus de sens.
Un salaire bien mérité !
Ces footballeurs grassement payés ne volent l’argent de personne, il faut le rappeler. Mieux encore, ils créent de l’emploi : en 2019, un seul joueur représentait 32 emplois (UCPF : 2019) ! De plus, tout le monde n’est pas Messi, CR7 ou Mbappé. Sans le Paris Saint-Germain, le salaire net moyen tombait l’an passé (2023/2024) à 52 000 euros par mois. Cela reste un salaire pharaonique, mais ça nous éloigne du mythe selon lequel chaque footballeur est millionnaire.
De plus, une carrière professionnelle est très instable. Entre blessures, mauvais choix et les baisses de niveau, un grand joueur peut basculer dans l’oubli en un instant. Certes, un joueur professionnel va très bien gagner sa vie. Mais en moyenne, pour un joueur de Ligue 1, une carrière tourne autour de 4 à 6 ans… Les clubs sont des entreprises et sont censés être rentables. Si un salaire est attribué à un joueur, c’est que le club s’y retrouve financièrement.
Alors, évidemment, considérer que le football génère beaucoup trop d’argent, chacun peut l’entendre. De là à dire que les footballeurs ne doivent pas en profiter. La frontière est grande et ne devrait pas être franchie.