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Chelsea est de retour !

Victorieux d’un derby de Londres disputé ce dimanche (3-4), les joueurs de Chelsea, ont tenu leur rang. Face aux Spurs, les Blues ont enregistré leur cinquième succès consécutif toutes compétitions confondues. Dauphins de Premier League, ils reviennent provisoirement à trois petits points de Liverpool. Cette forme conjoncturelle corrobore des transformations structurelles qui semblent enfin payer.


Chelsea à l’attaque

Fini le blues, la douce mélodie du succès résonne de nouveau à Stamford Bridge. Dans un scénario complètement fou ce dimanche, Chelsea a complètement renversé son rival londonien. Menés 2-0 au bout d’une dizaine de minutes, les hommes d’Enzo Maresca ont su inverser la tendance pour s’imposer 4-3. Jadon Sancho a confirmé son regain de forme avec un deuxième but en deux matchs. Capitaine d’une équipe relativement inexpérimentée, Enzo Fernandez s’est aussi démarqué en inscrivant son troisième but en championnat. 

Quant à l’artificier phare du club de la capitale, Cole Palmer s’est de nouveau mué en Penalty Merchant. Convertissant une tentative à l’heure de jeu puis une seconde à la 84e, il porte ainsi son total à 11 réalisations cette saison. Une nouvelle fois, l’artillerie londonienne donc a lourdement frappé. Avec désormais 35 buts inscrits, la meilleure attaque de Premier League rayonne enfin, après de longs mois de doute.

Une chute abyssale

Désormais solide dauphin de l’ogre Liverpool, Chelsea semble enfin renouer avec le prestige de son institution. Devant Arsenal et City, avec 31 points en 15 journées, Maresca semble avoir trouvé la clé pour reconstruire une équipe compétitive. En effet, après le titre en Champions League (2021) et un podium en PL l’année suivante, le club a littéralement sombré. Avec le recul, le limogeage de Thomas Tuchel semble être la pire décision qui ait pu être prise par les dirigeants londoniens. Douzième du championnat en 2022-2023 avec 16 défaites pour seulement 11 victoires en 38 matchs.
Un bilan cataclysmique pour un club qui avait alors déjà dépensé plus de 250 M lors du mercato estival. Après une année 2023 naufrage, les Blues s’étaient hissés jusqu’à la 6e place en fin de saison dernière, accrochant une qualification en Conférence League. Des résultats qui témoignaient alors d’un manque d’efficience de la politique sportive. 

En effet, les investissements pharaoniques (environ 1,2 milliard d’euros dans le sens des arrivées depuis juin 2022) semblaient irréfléchis. 116 millions pour Moise Caicedo, 70 pour Mudryk, ou encore 120 pour E. Fernandez. Avec une balance franchement négative et des achats qui ne donnaient pas satisfaction, on s’est beaucoup interrogé sur la gestion sportive du club. Cependant, aujourd’hui, ces opérations semblent enfin payer. Et ce pour le plus grand bonheur de Todd Boehly, qui avait un temps été évoqué sur le départ.

Les défis d’un effectif pléthorique

Catalyseur de ce retour au top, Enzo Maresca a su négocier la délicate gestion de son effectif pléthorique, chose qui n’était pas gagnée. À la tête de la formation la plus jeune du championnat, le technicien italien a notamment dû composer avec 10 attaquants. Pour gérer cette abondance, il a été contraint de répartir le temps de jeu. Par exemple, il a fait le choix de ne pas inclure Cole Palmer dans la liste des joueurs participant à la Conférence League

De plus, la rotation volontaire au poste d’avant-centre entre Christopher Nkunku et Nicolas Jackson se montre fructueuse. Respectivement forts de 896 minutes en 22 matchs et 1138 minutes en 15 matchs, ils sont tous deux décisifs. 14 contributions pour le Français, 11 pour le Sénégalais, la malédiction du neuf à Chelsea est enfin rompue. Si l’ex-Parisien s’interroge sur son avenir, à cause de son manque de temps de jeu, il se montre performant dès qu’il joue. 

En outre, cette opulence de joueurs trouve une résonance particulière dans un contexte où les matchs se multiplient (lien vers l’article sur les sélections nationales), et les saisons s’allongent. Lorsque l’on voit un Real difficilement composer avec son infirmerie, Chelsea pâtit moins des absences répétitives de cadres comme Chilwell ou Reece James.

 Si, à court terme, la stratégie de l’institution semblait démesurée, aujourd’hui, avoir investi dans cette quantité de jeunes prospects porte enfin ses fruits. De clown du football anglais à dauphin du grand bassin européen, Chelsea a fait taire ses détracteurs, contre toute attente.

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